Mon orientation professionnelle s’est décidée tard alors que j’étais déjà en terminale…
En visite chez mon luthier, je suis tombé amoureux de ce métier qui combinait mes deux principales passions : la musique et le travail manuel.
Le bac en poche et grâce à l’aide de Jacques Bernard, luthier à Liège, je débute mon apprentissage auprès de Jan Strick (le successeur de J. Bernard) à Bruxelles
Cet apprentissage basé essentiellement sur la construction d’instruments s’est conclu par l’obtention d’un CAP à Mirecourt en juin 1994.
La maison Bernard telle qu’elle fût présentée dans le « Strad magazine » de août 1992. De gauche à droite ; Jan Strick, Mme Eikhout (la secrétaire) Agnès et Nicolas Saumagne, moi, Gert Schrijvers et Pierre Guillaume
Ma formation s’est ensuite prolongée par un stage de 3 ans en Allemagne chez Georg Davidts à Soest (Westphalie)
Le mâitre dans son atelier à Soest en 1997
Toujours de la construction au programme (surtout des violoncelles) et puis, de vrais débuts dans le monde de la réparation.
Cette formation s’est conclue par 6 ans d’assistanat auprès de Jean-Christophe Graff.
Durant cette période, j’ai découvert la haute restauration sur de magnifiques instruments de l’école française (entre autre, Bernardel, Chanot, Gand, Vuillaume (dont une très belle et rare contrebasse),…) et de l’école italienne (dont un très beau violon de Carlo Giuseppe Testore).
L’atelier de Jean-Christophe Graff au printemps 2001, avec autour du maître (de gauche à droite), Silvian Rusu, aujourd’hui installé à Bucarest, Anja Niemann, et votre éternel serviteur.
En m’installant à Nice en 2003, je n’ai pas renoncé à me former puisque j’ai suivi différents stages :
-2006 : stage pratique et théorique de préparation des vernis gras pour la lutherie fabrication et cuisson des vernis avec François Perego
-2007 : stage sur l’optique dans les vernis pour la lutherie. Toujours avec François Perego
– de 2008 à 2012 : six modules d’une semaine sur les nouvelles techniques de restauration avec Jean-Jacques Fassnacht
-2009 étude du tracé des instruments avec François Denis
-2009 : travail sur le cambre des archets (et rabotage d’une première baguette !) avec Jean Grunberger
Cette dernière formation m’a permis de vraiment découvrir l’archèterie (pas seulement les travaux traditionnels que l’on fait sur les archets : reméchage, plaque de tête garniture, recouvrement,…) et donner l’envie d’en apprendre beaucoup plus.
En 2012, j’ai fait la connaissance de l’archetier Mitsuaki Sassano qui m’a permis dans un premier temps de finir la baguette commencée avec Jean mais surtout mais offert la possibilité d’apprendre son métier. Depuis 2016, je possède une corde de plus à mon arc (un crin de plus à mon archet !?)