Luthier
La lutherie est un domaine particulièrement vaste, un luthier peut être à la fois :
constructeur, réparateur-restaurateur, expert, archetier, commerçant… Certains cumulent, d’autres se concentrent sur un point, pour moi, un bon luthier doit être quelqu’un de polyvalent tout en connaissant ses limites. Pour ma part, je préfère m’abstenir quand je suis face à une expertise que de me tromper.
Un peu d’histoire
Au départ le luthier était un musicien qui construisait des instruments pour son propre usage. Rapidement les meilleurs d’entre eux ne se sont plus consacrés qu’à cette fonction. Au fil du temps, ces luthiers ont été confronté à des instruments plus anciens en mauvais état et donc au besoin de les réparer. Nombre d’entre eux préférant vendre leurs nouveaux instruments, n’hésitaient pas à considérer les instruments comme irréparable ou quand ils les réparaient, n’hésitaient pas à changer une table, voire un fond… Ce n’est que dans le courant du 19e siècle que certains luthiers comme Chanot ou Vuillaume ont entrepris des réparations « sérieuses ».
Mon assistant Denis
La formation
règle générale, la formation des luthiers se fait actuellement en deux étapes :
Une première qui consiste en l’apprentissage de la fabrication d’instrument (environ 3 ans), suivit d’une période de stage en atelier plus ou moins longue pour apprendre à maîtriser la réparation ou la restauration.
Concernant la première étape, il existe deux possibilités de se former :
- L’apprentissage en atelier auprès d’un maître. Solution rarissime en lutherie (il doit y avoir un ou deux maîtres d’apprentissage en France) qui donne la possibilité à l’apprenti de passer la totalité de son temps à l’établi.
- L’écolage-solution la plus courante. Il existe quelques écoles réputées en Europe
A l’issue de cette formation, le futur luthier devra se mettre à la recherche de stage. Pour ce faire, il présente son meilleur instrument qui lui sert de carte de visite. Les places étant rares et chères, il ne devra pas hésitez à s’expatrier, sa formation en sera d’autant plus riche !
Les luthiers en ce début de 21ème siècle
Le schéma de formation établi ci-dessus est un schéma type, tous ne l’ont pas suivi. Certains se sont arrêtés après l’école (voir avant), d’autres ont fait beaucoup de stages dans différentes facettes de la lutherie, d’autres encore se sont spécialisés dans tel ou tel domaine : il n’est plus rares de voir en France des luthiers qui sont revenus à l’origine de la profession en n’exerçant leurs talents que dans la construction. N’hésitez pas à demander à votre luthier quelle est sa formation et son activité de prédilection !